Employer en France via un EOR en 2026 : l’importance d’une analyse fine
En 2026, de plus en plus d’entreprises étrangères cherchent à recruter des talents en France sans créer immédiatement d’entité locale.
La solution ? Passer par un EOR (Employer of Record / prestataire de portage salarial).
C’est exactement le cas que j’ai accompagné récemment : une société britannique du secteur technologique et data souhaitait employer un salarié français, éligible au régime impatrié, et amené à effectuer des déplacements réguliers au Royaume-Uni pour raisons professionnelles.
Pourquoi ce choix est stratégique
Derrière cette mission se cachait un triple enjeu :
garantir la sécurité juridique et sociale de l’entreprise et du salarié,
optimiser l’avantage fiscal impatrié,
assurer une transparence totale sur les coûts (car le diable se cache souvent dans les “out of scope”).
Les trois offres comparées
Prestataire A – L’offre la moins chère sur le papier (~156K€/an)
Services limités et peu adaptés au recrutement d’étrangers.
Offre ni claire ni transparente : de nombreuses questions complémentaires ont dû être posées, avec un ressenti global d’offre incomplète et peu aboutie.
Prestataire B – L’offre intermédiaire (~160K€/an)
Mise en place d’un accrual mensuel pour l’indemnité de rupture (~174 €/mois).
Transparence sur ce point, mais aucune confirmation du net en poche pour le salarié.
Délais de réponse lents = inquiétude sur la qualité future du service.
Prestataire C – L’offre la plus complète (~163K€/an)
✅ Régime impatrié géré directement en paie → avantage fiscal immédiat, pas de décalage de trésorerie.
✅ Certificats A1 anticipés et gérés pour les séjours au Royaume-Uni → couverture sociale sécurisée, zéro risque légal.
✅ Méthodologie prudente : provisions calculées selon les taux de cotisations de 2026 (plus élevés qu’ en 2025, date
de la demande ), soit une approche worst case scenario, là où d’autres prestataires utilisent une approche light.
✅ Transparence sur les coûts hors périmètre (out of scope), par exemple €300 par certificat A1.
Les enseignements clés
L’écart réel entre les deux offres les plus sérieuses n’était que de 35 €/mois, mais les services inclus changeaient tout :
~plus de 1500 € d’honoraires avocat économisés en année 1 pour gérer l’impatriation (900 € ensuite),
des risques sociaux et fiscaux évités lors des voyages UK.
Un prestataire qui paraît “plus cher” devient en réalité plus sûr et plus rentable à long terme.
La différence vient surtout de la méthodologie de calcul (light vs worst case scenario) et des coûts out of scope trop souvent ignorés.
Pourquoi mon regard est différent
Si j’ai pu challenger ces offres avec précision, c’est aussi parce que j’ai déjà construit des solutions de portage salarial international moi-même, notamment en Inde et en Indonésie, dans le cadre de projets militaires sensibles.
Cela m’a donné un œil affûté sur :
les zones de risques,
les coûts cachés,
et l’importance d’anticiper plutôt que de subir.
En 2026, choisir un EOR n’est pas qu’une affaire de prix affiché.
C’est un choix stratégique où méthodologie, transparence et conformité font toute la différence.
Mon rôle : vous aider à décoder les offres, anticiper les risques et sécuriser vos décisions.