Expatriation : arrêtons de parler "coûts", commençons à parler "retour sur investissement".

Depuis près de 15 ans que j’accompagne les entreprises dans leurs projets de mobilité internationale, j’entends régulièrement cette phrase :

“L’expatriation ? Trop cher. Trop risqué. Pas rentable.”

Mais soyons honnêtes : le problème ne vient pas de l’expatriation elle-même.

Il vient de notre façon de l’évaluer.

Aujourd’hui encore, trop d’organisations n’analysent l’expatriation que sous l’angle du coût.

Et c’est une erreur stratégique.


Le ROI : un outil stratégique, pas un mot tabou.

Dans une logique RH moderne et internationale, on ne peut plus se contenter de dire “ce projet coûte X euros par an”.

Il faut adopter une vision globale, en raisonnant en ROI (Return on Investment).

➡ Et là, il est temps de s’inspirer des pratiques anglo-saxonnes.

Aux États-Unis, le ROI RH est un indicateur clé dans les décisions de mobilité, utilisé pour convaincre les comités exécutifs et justifier les projets à fort investissement humain et financier.

Comme le rappelle le SHRM (Society for Human Resource Management), le ROI est un pilier dans la justification des coûts RH à forte valeur ajoutée.

Il ne s’agit pas seulement de "combien ça coûte", mais bien de “combien ça rapporte” au regard des objectifs business.

Source : SHRM – Calculating ROI on HR Initiatives

Le ROI appliqué à l’expatriation, concrètement :

ROI = (Gains générés – Coûts engagés) / Coûts engagés

Le problème ?

On regarde le dénominateur (les coûts), mais pas le numérateur (la valeur créée).

Or les gains générés sont souvent bien plus nombreux qu’on ne l’imagine :

  • Développement business accéléré sur un marché cible

  • Transfert de compétences clés / diffusion de la culture d’entreprise

  • Développement du leadership pipeline

  • Formation accélérée sur le terrain, avec montée en compétences interculturelles

  • Limitation des risques opérationnels dans certains pays sensibles (corruption, non-conformité)

  • Fidélisation des talents à haut potentiel

  • Valorisation de la marque employeur internationale

Et pourtant, tout cela n’apparaît dans aucun budget Excel. Et c’est là que le bât blesse.

Et si on parlait aussi des coûts cachés ?

Parce qu’un projet d’expatriation mal préparé ou mal piloté génère des surcoûts bien plus lourds à long terme :




  • Démotivation, sous-performance, isolement

  • Départ anticipé de l’expatrié (généralement entre 12 et 36 mois selon les études Mercer)

  • Réintégration ratée, voire départ définitif de l’entreprise

  • Coût de remplacement, perte de savoir-faire, image RH détériorée

Selon une étude EY 2022 – Global Mobility Effectiveness Survey1 entreprise sur 3 déclare avoir déjà perdu un talent stratégique à cause d’une mauvaise gestion de l’expatriation.

Et dans plus de 50 % des cas, aucun ROI formalisé n’a été mesuré à l’issue de la mobilité.

C’est justement là que j’interviens.

Mon accompagnement ne se limite pas à l’opérationnel RH de la mobilité internationale.

Je vous aide aussi à intégrer une logique de performance financière et stratégique dans vos projets d’expatriation.

  • Analyse du ROI potentiel

  • Chiffrage des gains indirects

  • Modélisation des impacts business / RH

  • Construction d’un argumentaire solide pour vos décideurs

  • Identification des coûts cachés pour anticiper les risques budgétaires

Objectif : vous donner les bons outils pour convaincre en interne, sécuriser vos projets et démontrer que l’expatriation peut – quand elle est bien pilotée – être l’un des investissements les plus puissants pour votre organisation.

En résumé :

  • Le coût brut d’un projet n’est pas son coût réel.

  • Le ROI ne se mesure pas uniquement en euros, mais aussi en impact business, humain et organisationnel.

  • Le succès financier d’une expatriation se prépare, se structure et se défend avec des arguments solides.

  • Et vous n’avez pas à le faire seul : je suis là pour vous y aider.

Envie d’y voir plus clair ? Parlons-en.


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